New York - Jeudi 15 janvier 1925
Jeudi 15 janvier 1925
Prologue : Le froid mordant de New York
En cette nuit glaciale du 15 janvier 1925, alors que la ville de New York croulait sous un manteau neigeux, un télégramme énigmatique convoquait un groupe d’âmes intrépides au Chelsea Hotel. Ce message, signé de notre ami Jackson Elias, laissait entendre qu’il détenait des révélations cruciales sur l’expédition Carlyle, une affaire déjà auréolée de mystères et de tragédies.
Les premiers arrivés, Alessandro Cagliostro, accompagné de son fidèle garde du corps Edward Lee, s’étaient installés dans le bar de l’hôtel, bravant les rigueurs de la prohibition. Blair Elsner, érudit en histoire des religions, les rejoignit peu après, tout aussi intrigué par ce rendez-vous inhabituel. Sam Genero, journaliste perspicace et toujours à l’affût de l’histoire derrière l’histoire, surveillait les alentours depuis son automobile, habité par un pressentiment funeste.
À mesure que les minutes s’écoulaient, une tension palpable envahissait les lieux. Malgré les tentatives répétées de joindre la chambre 410, où résidait Elias, aucune réponse ne vint.
Le massacre dans la chambre 410
À 20h précises, l’impatience fit place à l’action. Sam pénétra dans le hall, retrouvant Alessandro et Edward. Tandis que certains prenaient l’ascenseur, d’autres gravissaient les marches menant au quatrième étage. Seul, Sam, animé par un pressentiment oppressant, entreprit de contourner l’hôtel.
Edward, écoutant à la porte de la chambre 410, perçut des mouvements à l’intérieur, trahissant la présence de plusieurs individus. Alessandro, toujours maître de lui, crocheta la serrure. Mais à peine la porte ouverte, Edward fut violemment attaqué par un homme colossal, dont le bandeau rouge semblait évoquer une langue grotesquement nouée. Blessé, Edward s’effondra, mais non sans riposter, accompagné d’Alessandro. Ensemble, ils abattirent l’agresseur. L’atmosphère de la pièce, glaciale et imprégnée d’un malaise indicible, les enveloppa alors.
Ils découvrirent un second intrus, armé d’une lame recourbée, dont l’attaque manqua Edward de peu. Dans un acte de précision froide, ce dernier abattit l’homme d’une balle à la tête, dont l’écho résonna comme un glas sinistre dans ce lieu maudit.
Le troisième parvint à s’échapper par l’escalier de secours.
En pénétrant plus avant, ils furent confrontés à un spectacle grotesque : le sol, poisseux et glissant, était recouvert d’un liquide rappelant le sang. Là, au centre de cette mare écarlate, gisait le corps sans vie de Jackson Elias, horriblement mutilé. La vision de son torse éventré, révélant des organes disposés de manière profane, laissa Edward figé dans une torpeur horrifiée.
Pendant ce temps, Sam, dans la cour arrière, assista à un combat macabre. Un sans-abri, habité par une fureur quasi surnaturelle, terrassait le dernier complice des assassins. Sous la menace de son arme, Sam parvint à désarmer l’homme et à récupérer des documents tachés de sang : une carte de la fondation Penhew à Londres et une lettre cryptique adressée à Jackson par une certaine Miriam Atwright .
Les indices macabres
Dans les poches des assassins et parmi les possessions éparpillées dans la chambre, nos investigateurs mirent la main sur une série d’indices troublants :
- Une boîte d’allumettes portant l’adresse du "Tigre Trébuchant" à Shanghai.
- Une photographie d’un yacht mystérieux dans le port de Shanghai.
- Une lettre signée par Faraz Najir, un antiquaire égyptien, mentionnant des artefacts d’origine inconnue.
- Un prospectus annonçant une conférence du professeur Cowles sur des cultes anciens et sanguinaires.
- Une carte de visite d’Emerson Import, avec la mention Silas N’Kwane au verso.
L’arrivée de la loi
Entendant les sirènes de police, Alessandro et Edward prirent la fuite par l’escalier de secours, emportant avec eux des preuves compromettantes : des documents évoquant des lieux aussi disparates que Le Caire, Shanghai et New York. Blair, quant à lui, choisit de rester pour s’entretenir avec les forces de l’ordre, son nom étant lié à l’inspecteur Poole par un passé familial.
Poole, arrivant sur les lieux, manifesta un intérêt certain pour les indices découverts par Sam, bien que ce dernier eût la prudence de mémoriser leur contenu. Poole les invita à ne pas quitter la ville, promettant de les convoquer dans les jours à venir.
Une nuit hantée
Réunis dans un restaurant voisin, nos enquêteurs prirent un moment pour rassembler leurs pensées. Alessandro soigna les blessures d’Edward avec l’aide d’un médecin discret. Mais le repos qu’ils trouvèrent cette nuit-là fut troublé par des cauchemars, hantés par la vision de Jackson Elias, éventré comme un vulgaire animal sacrificiel.


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